Avec les multiples périodes de confinement, de nombreux agents immobiliers ont constaté un énorme engouement pour les résidences secondaires. La recherche de quiétude et de nature incite beaucoup de citadins à investir. La tendance est forte et devrait se poursuivre dans les mois à venir.
Résidence secondaire : la nouvelle quête
Marc 47 ans, comptable pour une entreprise du bâtiment, tond la pelouse de son vaste jardin. Dans cette belle propriété à quelques kilomètres de Fécamp, en Normandie, il profite de la quiétude et de la verdure. « J’ai acquis cette propriété à l’automne 2020, suite au confinement. Et depuis, j’aime ce nouveau cadre de vie. C’est une autre vie et c’est une vraie bouffée d’oxygène. Je me ressource ici », détaille ce quadragénaire qui vit la semaine à Montreuil.
À l’image de Marc, un grand nombre de particuliers misent sur une résidence secondaire. Ce secteur est vraiment très dynamique, ces derniers mois. Il faut ajouter que les taux d’intérêt sont très attractifs. Certains ménages optent aussi pour un prêt hypothécaire. Certains établissements bancaires peuvent être assez pointilleux concernant le taux d’endettement. D’autant plus que la période récente a été marquée par une baisse d’activité pour de nombreuses personnes et du chômage partiel.
Le télétravail change la donne
Beaucoup de famille ont été affectées par les périodes de confinement et se sont interrogées sur leur manière de vivre. Opter pour une résidence de secondaire est un cheminement de plus en plus fréquent. Il faut aussi savoir que la façon d’utiliser une résidence secondaire a changé. Ce n’est plus seulement un espace dédié au repos pendant les vacances ou quelques week-ends. Maintenant, il est possible d’y faire du télétravail.
De nombreuses entreprises ont adopté ce système qui est parfois devenu la norme. La localisation d’un bien pour travailler devient caduc, car il est possible de travailler partout en France, à partir du moment où l’on dispose d’une bonne connexion internet. Ce mouvement a engendré une augmentation des prix pour les résidences secondaires.
Le marché des résidences secondaire en surchauffe
Aujourd’hui, de nombreux Français et Françaises souhaitent acheter une résidence secondaire dans les deux ans à venir. Plus de 2 millions de personnes ont ce projet en tête d’après un récent sondage effectué par l’Observatoire Société & Consommation. À noter que plus de 2,5 millions de personnes en ont déjà une. Par ailleurs, depuis longtemps, l’immobilier est une valeur refuge par excellence, en particulier durant les moments d’incertitude.
Le segment des résidences secondaires est très dynamique et donne même des signes de surchauffe. Les futurs acheteurs doivent faire veiller à ne pas payer un prix excessif sur ce genre de bien. Les vendeurs savent que les acquéreurs possèdent un pouvoir d’achat relativement élevé et choisissent généralement de placer la barre plutôt haut. Il faut donc être vigilant même s’il peut toujours y avoir des achats coup de cœur.
Comme souvent, c’est la règle de l’offre et de la demande qui régule le marché. Actuellement, l’offre est plutôt limitée et la demande est élevée. Il y a un grand nombre de Franciliens qui souhaitent une résidence secondaire et les habitants du Perche, de la Normandie ne voient pas favorablement la venue de ces citadins en quête de vert. Cela peut entraîner des conflits et le marché local peut se tendre. Le prix moyen d’une résidence secondaire se situe autour de 270.000 €. Un quart des propriétaires de résidences secondaires vit en Île-de-France.
Bien évaluer les charges liées à une résidence secondaire
Acheter une résidence secondaire engendre également des coûts assez élevés. Ainsi, beaucoup de résidences secondaires doivent faire l’objet de travaux de réfection. Les charges peuvent être importantes. Il faut consulter plusieurs professionnels du bâtiment et réclamer des devis détaillés. Une mission qui peut être difficile dans certains territoires. Il est essentiel de bien évaluer les frais avant d’acquérir une maison ou un appartement. Par ailleurs, il faut également prendre en compte les différents abonnements comme le gaz, l’électricité ou la box internet. L’entretien de la maison peut aussi entraîner des coûts comme la toiture, les peintures…
De plus, des dépenses sont à prévoir pour assurer ce bien immobilier. Des impôts fonciers et locaux seront également à payer pour cette résidence. Pour pouvoir payer ces charges, mettre en location son bien apparaît comme une bonne idée. Quand cette maison est localisée dans une zone prisée, les vacanciers seront au rendez-vous. Les espaces littoraux ont souvent le vent en poupe.
Mettre en location sa résidence secondaire
Plusieurs sites tels que Abritel ou Airbnb rassemblent des dizaines de milliers d’annonces. Les vacanciers sont nombreux à passer par ce service. Ils peuvent voir de multiples clichés des maisons et appartements avec un descriptif détaillé. Réserver est donc très pratique, car ces plateformes sont bien conçues. Après un séjour, les clients peuvent laisser un avis.
Les cotes sont très attractives pour et de nombreuses personnes aimeraient y posséder une résidence secondaire. La côte atlantique est à la mode. Le climat est très doux sur le front de mer et les tarifs sont relativement bas par rapport à la Côte d’Azur.
Les localités normandes ont connu vrai engouement. Sur la côte d’Opale, les valeurs ont grimpé de 5 à 10 % sur une année parce que les maisons sur le marché sont peu nombreuses. Au Touquet, les prix avoisinent les 10.000 €/m2 pour un bien situé dans un quartier prisé. Deauville, déjà coté, continue d’attirer les acheteurs. C’est une valeur sûre.
L’accessibilité : un paramètre important
La Bretagne fait aussi recette. Avec le TGV, Saint-Malo, n’est plus qu’à 2 heures de la capitale. Se trouver à proximité d’une gare TGV est un paramètre crucial pour le prix d’une maison ou d’un appartement. En Gironde, les localités situées autour de Bordeaux ont vu leur cote progresser ces dernières années. D’autant plus que le Bassin d’Arcachon est une destination estivale très réputée avec la Dune du Pilat et le Cap Ferret. Il existe une belle qualité de vie sur place.